Prendre conscience de sa valeur, n’est pas un exercice aisé pour toute personne et pourtant, croire en soi, s’apprécier, se reconnaître sont les ingrédients qui ouvrent le chemin vers l’assurance nécessaire pour oser prendre sa vie en main et en ressortir épanoui.
L’idée de s’aimer soi-même reste encore taboue comme s’il s’agissait d’une forme de narcissisme perverse et prétentieuse. L’éducation judéo-chrétienne nous apprend surtout à nous orienter vers les autres et voir la valeur en l’entourage plutôt qu’en soi. Et pourtant il est indispensable pour éviter les manques, les frustrations, les chagrins, la morosité, le sentiment d’infériorité et les replis sur soi, de commencer par soi.
L’importance de commencer par soi
L’amour de soi est le socle pour oser les ambitions les plus hardies et les réussites affirmées. Avoir une vision juste de sa valeur, de ses capacités, talents et dons invite à aller au-delà de ses espérances en termes de défit, rêves, et projets. Sans aller jusqu’à la mégalomanie, construire un état de conscience de sa valeur renforce la confiance et l’estime de soi. Trop de réalisme à propos de ses points faibles pousse vers le découragement et la peur d’avancer vers un possible échec présupposé.
Evaluer sa valeur
Il s’agit ici d’évaluer sur quels critères vous posez l’appréciation de vous-mêmes et votre valeur. Et ceux qui vous tirent vers une faible estime de vous-mêmes.
Je m’estime et m’aime lorsque :
Attitudes | Je me ménage Je me protège de l’extérieur Je protège mon intimité Je protège ma santé physique, psychique |
Pensées | J’ai des pensées d’estime intellectuelle J’ai des pensées d’estime physique J’ai des pensées d’ambition, de courage et détermination |
Ressentis | Je reste calme face à la critique. Je me connais. Je ressens que je suis une belle et bonne personne. J’ai confiance en mes capacités et valeurs. |
J’ai un problème avec l’amour de moi-même, lorsque :
Attitudes | Je fais passer l’intérêt et la volonté des autres avant les miens J’agis dans un sens inverse que ce qui me correspond Je ne sais pas dire non même si le faire m’apporte des ennuis Je ne respecte pas ma santé physique et psychique |
Pensées | J’ai des pensées critiques et négatives à mon sujet Je me compare aux autres et pense que je suis au-dessous J’ai des pensées de découragement, de peur, de fuite |
Ressentis | Je me sens déstabilisé à la moindre critique Je suis découragé rapidement si mon projet est critiqué Je doute de la personne que je suis Je ressens de la culpabilité J’ai du chagrin à l’idée que je ne suis pas à la hauteur |
Remarque : une vision positive de soi n’empêche pas d’avoir conscience de quelques points d’amélioration possible au niveau de ses comportements ou traits de caractère. La recherche de l’idéal et du parfait reste un cheminement et rarement une finalité.
Aller vers qui je veux être
Se poser la question « qui je veux être » permet de mettre en place des actions de changement pour grandir de l’état « qui je suis ». Où en êtes-vous ? Cette question a déjà été abordée il y a quelques jours. Posez-vous à nouveau la question en tenant compte de toutes vos prises de conscience et de la nouvelle image que vous avez de vous-même et des questions de base comme :
Qui suis-je ? Quel sens je souhaite donner à ma vie ? Quelle est ma place dans ce monde ? Par quelle mission je souhaite contribuer au tout ?
Qui je suis ? | Qui je veux être ? |
Notez ici des qualificatifs qui vous correspondent. | Notez ici les qualificatifs qui correspondent à la personne que vous désirez être. |
Après ce constat, demandez-vous par quelles actions précises, vous passerez d’un état à un autre ? (pensées, attitudes et ressentis).
© Geneviève Krebs, psychopraticien, coach et auteur d’une douzaine d’ouvrages dont “dépendance affective : six étapes pour se prendre en main et agir” et “dépendance affective au travail” parus également chez Eyrolles.
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