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Je prends le pouvoir sur ma vie

« Que vont dire les autres ? » Ah ! Quelle grande question ! Avoir peur du regard des autres, c’est avouer indirectement le manque de confiance et d’estime que l’on se porte à soi-même et c’est donner tout pouvoir sur soi, aux autres. Il est temps de se dire “je prends le pouvoir sur ma vie”.

“C’est dans le regard des autres que l’on se noie dans un océan de problèmes” Philippe Van Thuyne

Souvent ce besoin d’être apprécié, de se sentir reconnu

Pour un dépendant affectif, se soucier de l’appréciation des autres, c’est aussi mettre en balance : « Je plais ou je ne plais pas ? », « Suis-je important à leurs yeux ou pas ? » Comme si le monde tournait uniquement autour de lui !

Avoir besoin d’être aimé, choisi, apprécié, préféré, c’est inévitablement jongler avec la peur de décevoir, d’être critiqué, rejeté ou abandonné. Et alors, le terrain favorable à la manipulation se met en place. Il convient de tout faire, et d’être en apparence au moins, pour obtenir une belle image aux yeux des autres. Le dépendant affectif abandonne son authenticité pour jouer un rôle.

Le pouvoir sur soi donné aux autres, maintient le doute et la peur

Le dépendant affectif vit dans le doute et cette peur de déplaire. Il scrute chaque geste, regard et parole et l’analyse du point de vue négatif, au cas où certains lui seraient dédiés. C’est ainsi qu’il fait de mauvaises interprétations et prend pour reproche, une remarque qui ne le concerne pas ou n’a rien à voir du tout avec le sujet de son imagination. La dépendance affective flirte alors avec la paranoïa.

Le dépendant affectif ne sait pas faire la différence entre une remarque, une appréciation, un avis et le jugement sur la personne. À peine un avis donné sur une situation ou un comportement, qu’il comprend en son for intérieur : « L’autre n’aime pas la personne que je suis. » Alors que dans la grande majorité des cas, l’avis en question n’a rien à voir avec une attaque personnelle.

Si le regard des autres est important pour vous, peut-être qu’il ne l’a pas toujours été. Posez-vous alors les questions suivantes :

  • Depuis quand suis-je comme cela ?
  • Qu’est-ce qui dans mon entourage a pu influencer cette façon d’être ?
  • Qui autour de moi insiste à me critiquer, me rabaisser pour me faire perdre la confiance en l’estime de moi ?

Se regarder en face, voir sa valeur et Oser décevoir !

Retrouver sa valeur, c’est aussi regagner suffisamment de confiance en soi pour oser accomplir des choses pour se faire plaisir ou se réaliser. Et que cela convienne et plaise à d’autres, ou pas, peu importe. On ne peut pas plaire à tout le monde ! Dites-le-vous une bonne fois pour toutes ! Libérez-vous de ce schéma bloquant !

Osez décevoir les autres s’ils ne partagent pas les mêmes valeurs et souhaits que vous ! Osez vous éloigner de ceux qui ne vous correspondent pas et près de qui vous ne vous enrichissez pas dans le sens s’élever par le cœur et l’esprit dans la vie. Osez vous moquer de l’avis des autres puisqu’ils ne sont pas à votre place. Osez être fier de déplaire à des personnes qui finalement n’ont que peu d’intérêt pour vous. Oui, commencez par celles-ci : ces personnes qui n’ont que peu d’intérêt pour vous. Et vous verrez que petit à petit sans même vous en rendre compte, elles s’éloigneront par elles-mêmes, à moins que ce ne soit votre regard qui se détache d’elles. Et ensuite, détachez-vous de l’importance du jugement des personnes qui vous sont plus proches. Si vous avez une obligation d’information face à vos proches (pour des questions d’organisation et de bienveillance), vous n’avez aucune obligation d’approbation (avoir leur autorisation pour faire ou être comme vous le souhaitez). Vous êtes un être libre même si vous êtes en couple, en famille ou dans un cercle amical. Imaginez aussi comment vous pouvez le faire dans votre sphère professionnelle : toutes les situations ne sont pas sous le coup d’un lien de subordination et pourtant le pouvoir est pris d’office et parfois accordé sans fondement.

Prendre le pouvoir sur ma vie : les bienfaits du conflit

Le dépendant affectif n’aime pas le conflit. Pour lui, entrer en conflit cela suppose à dire que la relation est en danger, que c’est la fin. Et pourtant le conflit a de nombreux avantages :

  • Il permet de s’exprimer ;
  • Il permet de mieux comprendre l’autre ;
  • Il permet de clarifier une situation ;
  • Il permet d’écouter les besoins, les contraintes et les attentes ;
  • Il permet de poser des limites ;
  • Il permet de trouver un compromis gagnant/gagnant ;
  • Il permet de partir sur de nouvelles bases ;
  • Il permet de se faire respecter et de respecter l’autre.

Nous sommes tous un peu dépendant affectif dans certains de nos fonctionnements, à des niveaux différents, plus ou moins grave selon les cas. “Affectif” ne veut pas dire “sentimental”, mais bien à comprendre dans le sens “être atteint d’un mal-être : affection”. Vie personnelle, amicale, sociale, familiale et aussi professionnelle : tous les domaines de vie peuvent être impactés par ce schéma.

© Geneviève Krebs. Article tiré d’un court extrait de “Dépendance affective : six étapes pour se prendre en mains et agir” paru chez Eyrolles en 2018

couverture livre dépendance affective six étapes pour se prendre en mains et agir Geneviève Krebs Eyrolles

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